Les carences en acide folique sont responsables de malformations congénitales au premier rang desquelles les les spina bifida et les autres anomalies de 
fermeture du tube neural. Aux USA, elles concernent 3000 naissances par an, soit environ un nouveau-né sur 1000. Une enquête de grande envergure réalisée 
par une ONG ("march of Dimes") créée en 1938 pour promouvair la santé de la mère et de l'enfant est particulièrement éloquente sur l'insuffisance
de la prévention. La plupart des femmes en âge de procréer interrogées méconnaissent l'importance des vitamines, oligo-éléméents et nutriments 
indispensables au bon déroulement de la grossesse, tout comme elles sous-estiment la toxicité du tabac, de l'alcool et des médicaments. Alors que la
supplémentation en acide folique devrait être systématique, elle ne concerne que 10% des femmes noires et 27% des femmes d'origine hispanique.
A ces disparités ethniques, probablement liée à des facteurs socio-culturels, s'ajoute un problème de compréhension globale. Même parmi les femmes 
informées des risques, un grand nombre ne songe à ces carences que lorsque le projet parental de précise ou se concrétise. Or, la plupart des 
grossesses survenant de façon inopinée, il est souvent trop tard lorsqu'elles débutent la supplémentation car les malformations sont principalement
dues à des états de carence lors des premières semaines de développement. La supplémentation doit donc être systématique ou permanente chez les femmes
en âge de procréer. L'alternative pour éviter cette supplémentation serait de réaliser périodiquement des dosages d'acide folique pour vérifier que 
ces femmes ont une alimentation suffisamment riche en fruits et légumes pour assurer un apport suffisant à tout moment. Une politique d'information  par les médecins
traitants, les gynécologues ou les autorités de santé est indispensable pour sensibiliser la poulation à ce problème de santé publique.

ref : option Bio Juin 2019 et www.marchofdimes.org