Si la relation entre une augmentation des ALAT et la morbi-mortalité est établi du fait des causes hépatiques connues, l’influence de taux abaissés était mal connue. C’est pourquoi une étude prospective s’intéressant à une cohorte de 455 sujets de plus de 70 ans a été menée pendant 12 ans.
La médiane des résultats de dosage d’ALAT avec une méthodes standardisée était de 11 UI/l chez les femmes et de 13 UI/l chez les hommes. Chez les femmes la survie à 12 ans est de 78% et n’est pas influencée par le taux d’ALAT. En revanche, chez les hommes les taux sont différents et les auteurs ont eu la surprise de constater que la survie était plus faible (54% contre 65%) chez les sujets présentant des ALAT inférieurs à la médiane. L’analyse statistique montre que cet excès de mortalité est significatif puisque le risque de décès est multiplié par 2,42 en cas d’ALAT basses. En outre ce risque est indépendant des autres facteurs de risque connus. Confronté à ces résultats, les auteurs ont cherché à mettre en évidence le rôle des autres enzymes hépatiques mais les résultats se sont avérés négatifs. Des études complémentaires sont envisagés afin de confirmer ces données et de trouver un mécanisme physiopathologique permettant de les expliquer.
J Am Geriatr Soc. Nov. 2006